Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon craint un danger "imminent" de guerre civile en Syrie et demande de "fortes pressions" à l’encontre du régime de Bachar Al Assad.
Les déclarations de Ban Ki-moon interviennent alors que les observateurs de l’ONU étaient empêchés mercredi d’accéder à El-Koubeir, le théâtre du dernier massacre en Syrie.
Au Conseil de Sécurité de l’ONU jeudi soir, le secrétaire général des Nations unies a appelé les pays occidentaux et du Golfe à prendre des sanctions contre le président syrien Bachar Al Assad. Un appel soutenu par Kofi Annan, auteur du plan de paix qui est resté lettre morte à ce jour.
"Le peuple syrien saigne. Il est en colère. Il veut la paix et la dignité. Et avant tout, il veut de l’action", déclare Ban Ki-moon, qui évoque un danger "imminent" de guerre civile en Syrie, après 15 mois de violences.
Moins de deux semaines après
le massacre de Houla qui a fait 108 morts le 25 mai, l’opposition syrienne a dénoncé mercredi 6 juin un autre
massacre à Al-Koubeir, dans la province de Hama (centre), qui aurait fait une centaine de morts, dont de nombreux enfants et de femmes. Une fois encore, les forces du régime sont accusées d’avoir perpétré ces horreurs.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a vivement condamné un acte "scandaleux et révoltant". "
Depuis des mois, il est évident que le président (syrien) Bachar al-Assad a perdu toute légitimité", déclare-t-il, alors que le
régime syrien continue de nier toute responsabilité autour des ces carnages.
Sur place, les observateurs de l’ONU ont essuyé des tirs alors qu’ils essaient de voir de plus près la répression sanglante menée à El-Koubeir. Devant le Conseil de sécurité, Ban Ki-moon a dénoncé l’usage d’armes lourdes, de balles perforantes et de drones contre les observateurs onusiens.