La rencontre historique entre le président américain et son homologue nord-coréen s’est déroulée sans encombre ce matin à Singapour. Si les dirigeants internationaux ont salué l’effort, ils restent cependant sceptiques sur une issue concrète.
Le sommet entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un s’est achevé à Singapour dans la matinée de ce mardi 12 juin 2018. Les deux leaders ont échangé une poignée de main et ont entériné l’accord sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Cette rencontre qui s’est passée dans le plus grand calme a suscité dans le monde des réactions positives, quoique prudentes.
"L’accord de Sentosa du 12 juin restera dans l’Histoire mondiale comme un événement ayant mis fin à la Guerre froide", a déclaré le président sud-coréen Moon Jae-in. Le leader du pays du matin calme a notamment rendu hommage à Kim Jong Un et à Donald Trump pour "leur courage et leur résolution". Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi s’est également réjoui du "début d’une nouvelle histoire" avec cet accord. "Il s’agit d’un objectif que nous avons espéré et pour lequel nous avons travaillé", a déclaré cette grande alliée de la Corée du Nord.
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De son côté la Russie entend ne pas crier victoire trop tôt par rapport à cette affaire. " Nous ne pouvons que saluer le fait qu’un pas en avant important a été fait. Bien sûr, le diable est dans les détails et nous devons regarder concrètement. Mais l’impulsion, pour ce que nous comprenons, a été donnée", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov. La ministre française des Affaires européennes Nathalie Loiseau a également fait part du même doute. D’après elle, le document signé par les deux dirigeants est un "pas significatif" même si tous les objectifs n’ont pas "été atteints en quelques heures".
L’Union européenne joue cependant la carte de l’espérance par rapport au sommet Kim–Trump. D’après la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini, l’objectif en jeu était "la dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible de la péninsule coréenne". Elle a notamment déclaré être confiante par rapport à la possibilité d’atteindre ce projet.
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