Les déclarations fusent à l’approche du sommet historique entre la Corée du Nord et les Etats-Unis faisant grimper les hostilités entre les deux pays. Le vice-président américain Mike Pence déclaré que la Corée du Nord pourrait finir comme la Libye.
Donald Trump doit rencontrer le 12 juin à Singapour le leader nord-coréen Kim Jong-un pour des discussions devant permettre d’avancer vers le règlement de l’épineux dossier du nucléaire nord-coréen.
Le vice-président Mike Pence a averti dans une interview accordée lundi soir à la chaîne Fox News qu’il n’y avait "aucun doute" que Donald Trump était prêt à quitter les pourparlers avec Kim Jong-un s’il lui semblait qu’ils ne donneraient pas de résultats. Il a également prévenu que ce serait "une grave erreur pour Kim Jong-un de penser qu’il pourrait se jouer de Donald Trump". Le vice-président est allé plus loin en évoquant la "Libye de Mouammar Kadhafi". Selon lui, la Corée du Nord pourrait finir comme la Libye "si Kim Jong-un ne passe pas un accord" avec Washington sur la dénucléarisation. Pour rappel, Mouammar Kadhafi a été tué lors du soulèvement de son pays après avoir renoncé à l’arme atomique.
It would be a great mistake for Kim Jong-Un to think he could play @POTUS Trump. pic.twitter.com/Q6Xo3fz5LI
— Vice President Mike Pence (@VP) 22 mai 2018
En réaction, Pyongyang menace d’annuler le sommet historique si les Etats-Unis persistent "dans des actes illégaux et insultants". La vice-ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, Cheo Son Hui, a fustigé les propos tenus par Mike Pence. "Je ne peux pas cacher ma surprise devant de telles remarques idiotes et stupides venant de la bouche du vice-président américain", a déclaré la vice-ministre qualifiant ce dernier de "crétin politique". Dans une déclaration publiée par l’agence officielle KCNA, elle précise que la Corée du Nord ne "quémande" pas auprès des Etats-Unis pour un dialogue. "Nous ne donnerons pas la peine de les persuader s’ils ne veulent pas s’asseoir avec nous", a-t-elle ajouté.
Kim Jong-un avait pourtant joué l’apaisement mardi 23 mai en invitant des journalistes internationaux à couvrir le démantèlement d’un site nucléaire.