Alors que les États-Unis vont inaugurer leur ambassade à Jérusalem cette semaine, les Palestiniens commémoreront la "Nakba". De hautes tensions sont à redouter au cours de ces événements majeurs au Proche-Orient.
La fierté nationale peut raviver bien des rivalités entre deux pays. Tel est le cas pour Israël et la Palestine qui ont des conflits d’intérêts à Jérusalem. Face aux événements qui vont se tenir dans les deux états, une semaine lourde de tensions s’annonce donc au Proche-Orient. Les hostilités se sont ouvertes avec la marche organisée par des dizaines de milliers d’Israéliens, le dimanche 13 mai 2018. Ces derniers voulaient célébrer l’anniversaire de la prise de Jérusalem-Est par l’armée israélienne en 1967.
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Autre fait marquant, il y a le transfert de l’ambassade américaine en Israël à Jérusalem. Par l’inauguration de cette infrastructure, Donald Trump réalise sa promesse controversée de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’État hébreu. L’événement, présidé par Ivanka Trump et son mari Jared Kushner, est prévu pour ce lundi 14 mai 2018. Une décision qui pourrait générer des protestations dans la foule palestinienne, surtout à Gaza.
Pour les Palestiniens d’ailleurs, cette inauguration est purement et simplement une "provocation". En effet, elle précède de 24 heures les commémorations de la "Nakba". Il s’agit de la "catastrophe" qu’a représentée pour la Palestine la proclamation de l’état israélien en 1948. Par ce souvenir, des milliers de Palestiniens pourraient se diriger vers la frontière israélienne avec la possible intention de forcer la barrière de sécurité.
Les dirigeants du Hamas ont notamment soutenu publiquement les manifestants qui vont tenter de forcer la barrière de sécurité israélienne au risque d’un bain de sang. De son côté, le chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a été appelé dimanche au djihad contre les États-Unis. D’après lui, la décision de Washington était la "preuve" que les négociations ne se sont pas faites dans l’intérêt des Palestiniens.
La police israélienne a annoncé la mobilisation d’un millier d’hommes afin de sécuriser l’ambassade et ses alentours. L’état d’alerte est également élevé en Palestine et ses alentours. L’armée israélienne a annoncé qu’elle allait doubler ses effectifs autour de la bande de Gaza et en Cisjordanie. Les forces de l’État hébreu sont convaincues que des Palestiniens pourraient forcer la frontière. Depuis le 30 mars 2018, 54 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne à Gaza.
Source : 20 Minutes
Proche-Orient : Crainte d’ ;un « bain de sang » au cours d’ ;une semaine qui s’ ;annonce sous haute tension https://t.co/VyljIxGgCwpic.twitter.com/jXf583XAg3
&mdash ; 20 Minutes (@20Minutes) 14 mai 2018