La présidente de la Corée du Sud accuse de " meurtre " le capitaine et certains membres de l’équipage du ferry qui a fait naufrage le 16 avril dernier et dont le dernier bilan fait état de 59 morts et 243 disparus.
59 corps ont été repêchés et 243 des 476 passagers qui se trouvaient à bord du
ferry ayant échoué au large des côtes sud-coréennes sont toujours portés manquants.
Autour de l’épave, les recherches des corps se poursuivent parallèlement avec l’identification de ceux déjà remontés à la surface.
A Séoul, les policiers et le gouvernement s’attirent la colère des familles des victimes dont la plupart demeurent sans nouvelle de leurs proches depuis ce tragique accident.
Lors d’une rencontre avec des hauts responsables politiques, la présidente sud-coréenne, Park Geun-Hye, a condamné avec véhémence le
capitaine du ferry et certains membres de l’équipage dont les actes "
sont totalement incompréhensibles et équivalents à un meurtre ", rapporte Europe1.
Au moment où le ferry commençait à s’incliner, l’équipage aurait ordonné les passagers à rester sur leur siège au lieu de les faire évacuer, comme en témoignent certains rescapés à travers la presse.
Peu après son arrestation, Lee Joon-Seok, le capitaine du navire, a voulu se défendre en expliquant que cette décision est intervenue au moment où aucun bateau qui pouvait secourir ou prendre en charges les naufragés n’était encore présent sur les lieux de l’accident.
" Les courants étaient violents et l’eau était très froide dans cette zone. J’ai pensé que les passagers seraient emportés et se trouveraient en difficulté s’ils évacuaient dans le désordre, sans gilet de sauvetage. Et ça aurait été la même chose avec un gilet de sauvetage ", a-t-il indiqué à la presse. Au moment où il ordonne enfin l’évacuation, les conditions ne permettaient plus aux passagers de sortir du navire.
Le capitaine et deux autres membres de l’équipage figurent parmi les rares survivants de ce drame, notamment parce qu’ils sont parvenus à sortir à temps du ferry, contrairement au reste des personnes à bord. Leurs attitudes ont été aussi vivement critiquées par la dirigeante sud-coréenne qui parle d’un acte d’abandon.