Le nouveau bilan du naufrage d’un ferry au large de la Corée du Sud a franchi la barre de 100 morts mardi, tandis que les opérations de sauvetage se poursuivent pour tenter de récupérer 200 disparus.
Après avoir atteint la barre de 100 morts ce mardi 22 avril, le bilan du naufrage du ferry sud-coréen risquerait de tripler dans les prochaines heures. Actuellement, les plongeurs sont à pied d’œuvre pour essayer de retrouver les
200 disparus restants, dont pour la plupart des lycéens qui auraient probablement péri à l’intérieur de l’épave du navire.
Les opérations de sauvetage se déroulent dans de meilleures conditions météorologiques, avec des vents légers et une mer calme, mais c’est la mauvaise visibilité dans l’eau qui pose problème. "Ca reste très difficile pour les plongeurs qui cherchent des corps à tâtons dans une eau boueuse", explique un porte-parole des garde-côtes.
Selon les derniers chiffres communiqués par les autorités, la mort de 104 personnes est confirmée, tandis que le sort de 198 disparus demeure inconnu. Le ferry, portant l’enseigne "Sewol", avait à son bord 476 passagers, lorsqu’il a fait naufrage mercredi matin 16 avril au large de la côte méridionale de la Corée du Sud.
Le gros navire faisait cap sur l’île touristique de Jeju (sud) et transportait 352 lycéens d’une école au sud de Séoul, en voyage d’études. Sous le choc après le drame, le proviseur adjoint, qui figurait parmi les rescapés, s’est donné la mort vendredi, un suicide relayé par différents médias.
La tragédie maritime, l’une des plus meurtrières dans l’histoire récente de la Corée du Sud, a par ailleurs donné lieu à une série d’arrestations. Désigné comme premier responsable de l’accident, le
capitaine du ferry, Lee Joon-Seok, a été arrêté.
Parallèlement, l’interpellation de six membres de l’équipage a également été annoncée. Le commandant, principale cible de la colère des proches de victimes, est accusé de négligence et de manquement en matière de sécurité d’autrui. La justice lui reproche d’avoir mis trop de temps pour évacuer le bateau et d’avoir abandonné son poste au moment de la catastrophe, laissant des centaines de passagers livrés à eux-mêmes et pris au piège dans les entrailles du ferry.