Depuis plusieurs années, le virus Nipah inquiète tout particulièrement en Inde. Ce virus est présent en Asie du Sud et du Sud-est, selon l’Institut Pasteur.
Dans la province du Kerala, dans le sud de l’Inde, un enfant de 12 ans a présenté des symptômes d’encéphalite, une infection du cerveau et de la myocardite. Hospitalisé le 3 septembre, le garçon est décédé deux jours plus tard.
Un échantillon, envoyé à l’institut national de virologie, révèle que l’enfant est positif au virus Nipah, relate Yahoo Actualités. Depuis plusieurs années, cette maladie inquiète particulièrement l’Inde. La ministre de la Santé de l’Etat du Kerala, Veena George, a toutefois, expliqué que "pour le moment, il n’y a pas de raison de paniquer, mais il faut faire preuve de prudence".
Vingt contacts à haut risque du jeune garçon ont été recensés parmi lesquels 2 agents de santé présentant des symptômes d’infection du virus. Au total, 188 personnes sont considérées comme cas contact de la victime, et donc potentiellement contaminées.
Une épidémie de virus Nipah est très difficile à endiguer, puisque la période d’incubation peut atteindre jusqu’à 45 jours dans certains cas. Ainsi, le porteur du virus pourrait le propager, car il ignore qu’il est infecté.
Le virus Nipah se transmet des animaux aux humains par la salive de la roussette, une chauve-souris frugivore. Plusieurs animaux tels les porcs, chiens et chevaux peuvent être l’intermédiaire entre la chauve-souris et l’Homme.
Entre humains, le virus se propage via les sécrétions des malades. Jusqu’ici, le jeune garçon est la seule victime, mais l’inquiétude est importante en Inde, car il n’existe aucun traitement du virus Nipah, et selon les données de l’Institut Pasteur, le taux de mortalité est supérieur à 70 %.
Ce virus a été détecté pour la première fois en 1998 en Malaisie. Il a entraîné plus de 300 infections dont plus d’une centaine de décès.
D’après les spécialistes, les incendies de forêt et la sécheresse locale avaient détruit l’habitat naturel des chauves-souris et ils se sont logés sur les arbres fruitiers. Sous l’effet du stress, il a été démontré que ces animaux répandent davantage de virus.
L’institut Pasteur explique que la transmission du virus à l’homme s’effectue essentiellement par la consommation de jus de palme contaminé par les chauves-souris. Ces derniers survolent notamment les marchés et peuvent aussi infecter par leurs déjections.
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