Le gouvernement indien a approuvé la mise en place de la peine de mort comme punition des violeurs de mineurs de moins de 12 ans. Une réponse qu’il apporte aux inquiétudes de la population à la suite du cas de la petite Asifa Bano.
L’indifférence du gouvernement indien au sort des femmes fait à nouveau polémique. Après le cas de viol d’une fillette musulmane de huit ans, Asifa Bano en janvier 2018, le Premier ministre Narendra Modi et son équipe ont décidé de prendre des mesures drastiques. Désormais, la condamnation à mort est approuvée pour les personnes coupables de viol sur des enfants de moins de 12 ans. Des sentences "plus lourdes" seront également infligées à ces affaires concernant les jeunes filles de moins de 16 ans. Cette décision a été prise en urgence afin de calmer la population, de plus en plus tendue à la suite du cas de "viol de Kathua".
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Asifa Bano a été enlevée kidnappée, droguée et séquestrée pendant cinq jours. Lors de cette séquestration, la fillette a été violée puis tuée dans l’État du Jammu-et-Cachemire, à la pointe nord de l’Inde. Outre le fait de viol établi, la police avait conclu à une tentative de terrorisme vis-à-vis de la communauté de bergers des Bakarwals. Cette population est en effet musulmane alors que la région est à majorité hindoue.
Huit suspects ont été incriminés dans cette affaire, dont des policiers et un gardien de temple hindou. Ils ont cependant plaidé non coupables à l’ouverture de leur procès mi-avril 2018. Une audience est prévue se tenir pour le 28 avril prochain. Pour rappel, la peine de mort est rarement appliquée en Inde, malgré qu’elle soit applicable pour des cas de meurtres très graves ou des actes terroristes.
Source : Le Figaro