Ce n’était pas le capitaine qui était à la barre lorsque le ferry sud-coréen Sewol a fait naufrage mercredi. Il se trouvait "à l’arrière " du navire au moment de l’accident, selon le procureur général, Park Jae-Eok.
Nouvelle révélation intrigante autour du ferry qui a fait
naufrage mercredi matin au large de la Corée du Sud avec des centaines de personnes à bord. Alors que 271 passagers sur les 475 dénombrés demeurent
introuvables, la justice sud-coréenne révèle que ce n’était pas le capitaine qui détenait le gouvernail au moment de l’accident. Il s’agissait d’un officier de troisième catégorie, et donc un officier subalterne. Il a été identifié grâce à une vidéo dont avait en sa possession un passager, qui a filmé le début du naufrage avec son téléphone portable.
" C’était le 3e lieutenant qui était à la barre lorsque l’accident s’est produit ", déclare au cours d’un point de presse le procureur général, Park Jae-Eok. "Le capitaine n’était pas à la barre" mais se trouvait " à l’arrière " lorsque le navire a sombré en mer, ajoute-t-il.
Le capitaine Lee Joon-Seok, qui est déjà la cible de critiques acerbes de la part des familles des disparus, se retrouve aujourd’hui confronté à ce nouvel "élément accablant". Sous le feu des médias, l’homme de 69 ans, nanti de nombreuses années de navigation, a présenté ses excuses aux proches des victimes. "Je suis vraiment désolé pour les passagers, les victimes et les familles", affirme-t-il.
Pour l’instant, les causes de l’accident restent inconnues. A entendre les témoignages de nombreux passagers, un grand bruit aurait été entendu, juste avant que le ferry ne s’arrête soudainement. Un détail qui laisse à penser que le navire ait pu heurter un rocher ou autre objet immergé. Mais le commandant Lee Joon-Seok assure de son côté que son bateau ‘Sewol’ n’a pas heurté un rocher.
Sur la zone du naufrage, une importante équipe de 500 plongeurs d’élite est actuellement à pied-d’œuvre pour tenter de retrouver d’éventuels survivants. Mais de violents courants et une mauvaise visibilité risquent de ralentir leurs interventions, comme le relate L’Express.fr.