Des chercheurs chinois ont identifié le pangolin comme "un possible hôte intermédiaire" ayant facilité la transmission du coronavirus à l’être humain. Le petit mammifère à écailles serait donc le suspect numéro un de cette épidémie de pneumonie virale.
Des chercheurs de l’Université d’agriculture du sud de la Chine ont annoncé vendredi 7 février que le pangolin serait l’animal responsable de la transmission du nouveau coronavirus à l’homme. Le petit mammifère à écailles menacé d’extinction pourrait être "un possible hôte intermédiaire" en facilitant la transmission du virus. Déjà annoncé au début de l’épidémie qui a déjà fait plus de 700 victimes, la chauve-souris serait la source du virus. Celui du chauve-souris n’est pas suffisamment équipé pour rester fixé sur les récepteurs humains. Il est donc passé par une autre espèce baptisée de "hôte intermédiaire" afin de s’adapter à l’homme, explique Franceinfo. Lors de l’épidémie de Sras (2002-03), également causée par un coronavirus, l’intermédiaire était la civette dont la viande est très consommée par les Chinois.
D’autres scientifiques attendent encore une confirmation définitive de cette information et appellent à être prudents. C’est le cas par exemple du scientifique britannique, James Wood qui estime que ces éléments sont insuffisants pour apporter une conclusion. "Les preuves de l’implication du pangolin n’ont pas été publiées dans une revue scientifique", critère indispensable pour accréditer cette hypothèse, a-t-il souligné. De son côté, Jonathan Ball, un autre scientifique britannique insiste sur l’analyse de l’ensemble des données génétiques afin d’établir le degré de proximité entre les virus du pangolin et de l’homme.
Le coronavirus est apparu en décembre dans un marché de Wuhan, dans le centre de la Chine. Les marchands proposent de nombreux animaux, dont des mammifères sauvages destinés à être mangés. Il n’a pas été mentionné si le pangolin figurait sur les étalages. Selon l’ONG WildAid, le pangolin est l’espèce la plus braconnée au monde et devance largement les éléphants ou les rhinocéros. En effet, près de 100 000 spécimens en Asie et en Afrique, sont victimes d’un trafic illégal tous les ans.
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