Le président syrien Bachar el-Assad, au pouvoir depuis l’an 2000, a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 3 juin prochain.
Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 14 ans, va briguer un nouveau mandat à la présidence de la Syrie. Sa candidature a été dévoilée ce lundi 28 avril, à quelques semaines de l’élection présidentielle prévue le 3 juin.
"Moi, le citoyen Bachar Hafez el-Assad, souhaite me porter candidat au poste de président de la République syrienne", écrit le président-candidat dans une lettre lue devant la presse par le président du parlement syrien Mohammad al-Lahham.
Arrivé aux commandes de l’Etat en 2000, Bachar el-Assad se représente en pleine guerre sur fond de répression sanglante menée par l’armée régulière contre les rebelles qui revendiquent son départ depuis trois ans. Le dirigeant de 48 ans, septième candidat en lice, devrait être réélu sans difficulté au terme de ce scrutin qualifié de "farce" par l’opposition.
Et pour cause, la famille Assad dirige la Syrie d’une main de fer depuis plus de quarante ans, précise Le Point. Ainsi, l’élection ne serait plus qu’une simple formalité pour le président sortant syrien, ses principaux adversaires étant presque tous en exil, et donc disqualifiés d’office.
Le Parlement syrien a fait voter début mars une loi qui met hors course les candidats installés à l’extérieur de la Syrie. Un texte qui cible indirectement les leaders de l’opposition, ayant été contraints de fuir le pays au plus fort de la crise syrienne.
"Je demande à l’ensemble des citoyens syriens de s’abstenir de tirer en l’air en signe de joie, quelle que soit l’occasion, d’autant plus que la Syrie va connaître les premières élections de son histoire moderne", a affirmé Bachar el-Assad, cité par la présidence. "Ceux qui souhaitent exprimer leur joie et leur soutien à tout candidat à la présidentielle doivent se comporter avec un sens de la responsabilité nationale et en se rendant aux urnes à la date fixée", a-t-il poursuivi.
Pour rappel, la guerre en Syrie a fait plus de 150 000 morts et plus de neuf millions de déplacés et de réfugiés, selon Le Point.