Le Secrétaire général de l’ONU a mis en garde la Syrie contre tout usage d’armes chimiques. « Un tel crime contre l’humanité devrait avoir de graves conséquences pour celui qui l’a perpétré », a-t-il prévenu.
Alors que de nouveaux bombardements ont été signalés jeudi dans la capitale syrienne, notamment dans les quartiers où des armes chimiques auraient été utilisées contre la population civile, les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU ne parviennent pas à un accord commun concernant les éventuelles sanctions à imposer à la Syrie. Devant l’insistance d’une trentaine de pays, il a été cependant décidé l’envoi d’Angela Kane, la plus haute représentante onusienne pour le désarmement, afin de constater de visu la réalité sur place.
Pour sa part, le président français réitère l’« usage probable d’armes chimiques » en Syrie. Il l’avait évoqué jeudi lors d’une conversation téléphonique avec Ban Ki-moon. De son côté, ce dernier a estimé que « toute utilisation d’armes chimiques, où que ce soit, par qui que ce soit, et quelles que soient les circonstances, violerait le droit international », rapporte Le Figaro.
« Je ne peux penser à aucune bonne raison pour qu’une partie quelconque -le gouvernement ou les forces d’opposition- refuse l’occasion de chercher la vérité dans cette affaire », a poursuivi Ban Ki-Moon en référence à la mission onusienne envoyée depuis dimanche à Damas. Le n°1 des Nations Unies a reconnu que le massacre de lundi et mardi, dans lequel entre 500 et 1300 personnes avaient trouvé la mort, est « un défi grave pour la communauté internationale dans son ensemble », d’autant plus que « cela s’est passé alors que la mission d’experts de l’ONU se trouvait dans le pays ».
En Syrie, l’opération anti-Assad a débuté, poursuit Le Figaro, selon qui, le régime en place aurait choisi un possible recours à des gaz neurotoxiques pour contrer les offensives terrestres dont Damas fait l’objet depuis mi-août. Le journal parle dans son édition d’hier soir de la progression vers la capitale syrienne de plusieurs opposants encadrés par des commandos jordaniens, israéliens et américains.