Soupçonné de corruption, de fraude et d’abus de confiance, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a toujours clamé son innocence. La police israélienne a alors mis la pression sur l’exécutif.
Au terme d’une enquête qui a duré plus d’un an, la police israélienne a envoyé des recommandations à la justice d’inculper Benyamin Nétanyahou pour corruption. Et pour cause, ce dernier est suspecté d’avoir perçu des pots-de-vin sous forme de cadeaux de la part de riches personnalités. Il s’agissait de bijoux, du champagne, des cigares et des vêtements pour un montant total évalué à un million de shekels (250 000 euros). Selon la police israélienne, les preuves sont suffisantes pour l’inculpation du Premier ministre de l’Israël pour fraude et abus de confiance dans deux affaires.
Malgré la pression qui s’exerce sur lui, Benyamin Nétanyahou s’est empressé de balayer ces accusations. Il a d’ailleurs promis de continuer à gouverner son pays avec responsabilité et loyauté. "Tout ce que je fais, je le fais pour le bien de l’Etat - et pas pour des cigares", a-t-il déclaré sur le récit du Figaro. Dans un entretien télévisé mardi soir, le Premier ministre israélien a nié les accusations de la police, qualifiant leurs recommandations comme n’ayant aucune valeur juridique. "Notre gouvernement terminera son mandat et je suis sûr qu’aux prochaines élections [en novembre 2019], j’obtiendrai de nouveau votre confiance", a-t-il clamé.
Il appartient désormais au procureur général de décider la mise en examen officielle de Benyamin Nétanyahou. La justice pourrait prendre plusieurs semaines ou mois avant de trancher.
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