De passage en France, Abdulrahman Almawwas, porte-parole de la Défense civile syrienne raconte la détresse dans laquelle est plongée la population. Les Casques blancs syriens figurent parmi les premiers à souffrir de la situation.
Depuis quelques années, la Syrie est le lieu de tous les malheurs. Entre les bombardements, les hôpitaux détruits, les enfants tués et d’autres scènes cauchemardesques, la population souffre de la répression du régime d’Al-Assad sur la population. Agé d’une trentaine d’années, Abdulrahman Almawwas, porte-parole des casques blancs syriens est en France depuis lundi, rapporte Le Parisien. Il était venu il y a plus d’un an avec le drame à Alep, mais son appel à l’aide était sans réponse. Il devra s’entretenir ce mardi avec un conseiller spécial d’Emmanuel Macron, puis rencontrera des députés à l’Assemblée nationale. Le but de sa visite dans l’Hexagone est surtout de dires à ses interlocuteurs : "ne nous laissez pas tomber une nouvelle fois". Selon lui, les Syriens ne croient plus en la communauté internationale.
La Défense civile syrienne (les casques blancs) est une organisation humanitaire créée peu après le début de la guerre en 2011. Elle regroupe près de 3 000 citoyens voulant apporter une aide d’urgence aux victimes de la guerre. Abdulrahman Almawwas venait d’obtenir son diplôme d’ingénieur au début de la guerre. Mais il n’a pas voulu quitter le pays dans l’espoir d’aider à construire "la nouvelle Syrie". Aujourd’hui, la région d’Idlib et, surtout, la province de la Ghouta orientale, fief rebelle près de Damas, sont frappées par les bombardements.
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Les casques blancs réclament "un vrai cessez-le-feu", car les civils n’ont pas envie de fuir. "Là-bas, les gens n’ont que deux choix : s’enfuir ou mourir", a confié Abdulrahman Almawwas. Après la centaine d’attaques aériennes dimanche, les casques blancs syriens ont dû maquiller leurs ambulances couleur sable pour ne pas être ciblés.