Le ministre français des Affaires étrangers Jean-Yves Le Drian a exprimé ses craintes concernant les morts de civils à Afrin, en Syrie, où intervient la Turquie. Ankara a répliqué.
Invité de BFMTV, le ministre français des Affaires étrangères a accusé le régime de Damas, mais aussi la Turquie et l’Iran, de "violer" le droit international en Syrie. "Il est violé par la Turquie, le régime de Damas, par l‘Iran, il est violé par ceux qui attaquent la Ghouta Est et ceux qui attaquent Idlib". Il a concentré ses critiques sur l’armée turque, qui a lancé une offensive le 20 janvier contre les combattants kurdes (YPG) à Afrin, dans le nord de la Syrie, soulignant que la Turquie ne devait pas "ajouter de la guerre à la guerre".
"Il est regrettable que le ministre français des Affaires étrangères ait fait de telles déclarations maladroites et infondées", a déclaré le porte-parole de la diplomatie turque Hami Aksoy dans un communiqué. "L’opération menée par la Turquie, contrairement aux allégations du ministre français, empêche d’ajouter une nouvelle guerre à la guerre en cours en Syrie", a ajouté le porte-parole turc. "Nous nous attendons à ce que nos alliés nous soutiennent dans la lutte contre les organisations terroristes", a-t-il ajouté.
D’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), au moins 68 civils, dont 21 enfants, ont été tués dans les bombardements turcs menés dans le cadre de l’offensive du 20 janvier.