Invité sur RMC et BFMTV ce mercredi, le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian a souligné que ces combattants français arrêtés par les forces kurdes seraient jugés par les autorités judiciaires locales.
Au total, une centaine de djihadistes français ainsi que six familles françaises sont détenus par les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie. Jean-Yves Le Drian, chef de la diplomatie a déclaré sur RMC et BFM TV que seuls les enfants pourraient faire l’objet d’un rapatriement par le biais de la Croix Rouge. En revanche, les combattants doivent être jugés "par les autorités locales", a-t-il précisé. "Ils ne seront pas rapatriés en France, dans la mesure où ce sont des combattants, donc des ennemis", a-t-il expliqué face à Jean-Jacques Bourdin.
A l’heure actuelle, l’identification de ces djihadistes français est en cours. Ils n’ont pas encore été localisés, mais Jean-Yves Le Drian dit avoir déjà des signalements. En ce qui concerne les six familles, ces dernières ne sont pas parties en Irak pour faire du tourisme, mais pour combattre, a souligné l’ancien ministre de la Défense. Toujours est-il que ces prisonniers irakiens bénéficient de la protection consulaire, a assuré le chef de la diplomatie. Ce dernier a indiqué que le consul sur place vérifie leur traitement et le respect des droits fondamentaux.
Les autorités irakiennes se chargent du procès. Dans le cas où la peine de mort est appliquée, la France fait savoir sa position. "Je vais me rendre bientôt en Irak et je le ferai savoir moi-même", a confié Jean-Yves Le Drian. Sur ce sujet d’ailleurs, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a récemment déclaré que le gouvernement français "interviendrait" s’il y avait condamnation des djihadistes français en Irak ou en Syrie. L’intervention prendrait la forme d’une négociation avec l’État en question avec un traitement au cas par cas, a mentionné la Garde des Sceaux.