L’Inde est confrontée à un pic de pollution atmosphérique. Une situation que les autorités tentent d’enrayer, car les habitants étouffent.
L’air est irrespirable. Maux de tête, voies respiratoires encombrées, tels sont les premiers symptômes ressentis après avoir passé quelques jours dans l’une des vastes métropoles indiennes. La pollution atmosphérique entraîne de graves conséquences sur la santé de la population. Mais le port de masque n’est pas une évidence dans les rues de la capitale de New Dehli aux 18 millions d’habitants. "De toute façon, ça ne servirait pas à grand-chose", a confié une femme confrontée au problème de ce brouillard meurtrier sur le récit de Dauphine.com.
A New Dehli, en bas de l’avenue Rajpath, la Porte de l’Inde, l’équivalent de l’Arc de triomphe de Paris est à peine visible. Face à une situation jugée alarmante, les autorités indiennes tentent de trouver des solutions pour freiner l’asphyxie. Il y a deux ans, elles ont envisagé un passage au parc automobile 100% électrique à l’horizon 2030. En effet, pas moins de 3000 voitures circulent sur les routes du pays en plus des deux-roues, bus et autres tuk-tuk. Les émanations des véhicules engendrent une mauvaise qualité de l’air, mais la pollution est surtout causée par l’agriculture.
A lire aussi : Pollution extrême en Inde : les expats envisagent de fuir Delhi
L’épais brouillard qui recouvre le ciel indien est le résultat des brûlis de chaume des campagnes alentours. Les fumées dégagées s’associent ensuite aux rejets des usines et des centrales à charbon. En conséquence, un nuage suffoquant se forme sur les villes après avoir été ramené par les vents. Depuis quelque temps, les consultations pour des problèmes pulmonaires liés à la pollution ont augmenté de 300% dans les hôpitaux de New Delhi.