Le groupe terroriste se réfugie actuellement en Afghanistan après ses cuisantes défaites en Irak et en Syrie. Parmi les membres de cette nouvelle base se trouvent des Français.
Évincé de la Syrie et de l’Irak, Daesh a trouvé "refuge" dans les territoires afghans, plus précisément dans le nord du pays. Fait notoire que les spécialistes ont remarqué, des Français et des Algériens font partie de la nouvelle base de l’État islamique en Afghanistan. "Selon nos informations, un certain nombre de ressortissants français et d’Algériens sont arrivés il y a 15 à 20 jours (mi-novembre) dans le district de Darzab", a déclaré le gouverneur du district, Baaz Mohammad Dawar. C’est la première fois que la présence de combattants français au sein du groupe terroriste a été confirmée par des témoins et des responsables interrogés depuis Kaboul.
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Toujours d’après les dires de ce haut responsable afghan, des femmes feraient partie du groupe djihadiste. Le bloc se déplacerait avec un interprète originaire du Tadjikistan. "Quatre de ces étrangers, dont deux femmes, parlent français et arabe. Sept à huit combattants algériens qui ne parlent qu’arabe sont avec eux, en plus de Tchétchènes, d’Ouzbeks et de Tadjiks. Parmi les Algériens de Darzab, certains ont déjà passé du temps en Syrie et en Irak", détaille le gouverneur du district, Baaz Mohammad Dawar.
Selon les statistiques apportées par les responsables à Kaboul, ils seraient des centaines de Français, la plupart d’origine nord-africaine à rejoindre Daesh au Moyen-Orient. Cette origine peut prêter à confusion, car les responsables les considèrent dans un premier temps comme des Arabes avant de se rendre compte qu’ils n’ont pas de passeport sur eux. Depuis mi-novembre, les Français sur le territoire afghan sont recrutés par Daesh pour recenser les possibilités minières du pays ou entraînés au combat pour des attentats suicides.
Parmi les Français interpellés au Tadjikistan depuis le mois de juillet 2017, un homme a reconnu avoir voulu rejoindre Daesh. "Deux autres hommes interpellés au même moment étaient porteurs de faux passeports français", a fait savoir une source sécuritaire à Kaboul. L’une des principales poches afghanes où se trouve Daesh est la province de Jowzjan, frontalière de l’Ouzbékistan, dans le nord. Le camp qui s’y trouve serait surtout formé d’étrangers, "200 environ : un mélange d’Arabes, d’Européens, de Soudanais et de Pakistanais", a précisé Hajji, un habitant du village de Bibi Mariam, situé dans cette même province.
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