Mardi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que Jérusalem était "une ligne rouge" pour les musulmans. Il évoque ensuite une éventuelle rupture diplomatique avec Israël si Washington reconnaît la ville sainte comme étant la capitale du pays.
"Monsieur Trump, Jérusalem est une ligne rouge pour les musulmans", a lancé Recep Tayyip Erdogan au Président américain, dans des propos rapportés par la i24news et la presse française."Nous allons mener cette lutte jusqu’au bout avec détermination. Et cela pourrait aller jusqu’à la rupture de nos relations diplomatiques avec Israël", a-t-il ajouté pendant un discours devant l’AKP, groupe parlementaire du parti islamo-conservateur au pouvoir.
Le Président turc explique ensuite qu’en tant que président en exercice de l’organisation de la coopération islamique (OCI), il va suivre ce sujet "jusqu’au bout". Si cette décision est prise, le chef d’Etat et ses collaborateurs se réuniront d’ici à peu près une semaine pour un sommet des leaders de l’OCI à Istanbul, en Turquie. "Nous mettrons en mouvement tout le monde musulman lors de ce sommet", a-t-il assuré.
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Par ailleurs, un haut conseiller de Mahmoud Abbas, le président palestinien, a prévenu le Chef d’état américain que toute reconnaissance par les USA de Jérusalem comme étant la capitale d’Israël signifiera la fin de l’effort mené par l’administration américaine pour relancer ’la paix’.
"Nous n’accepterons plus la médiation de l’Amérique, nous n’accepterons plus la médiation de M. Trump. Ce sera la fin du rôle joué par les Américains dans ce processus", a dit le principal intéressé. De son côté, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a estimé dangereuse cette éventuelle décision de déplacer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem.
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