Le volcan du Mont Agung sur l’île de Bali en Indonésie a continué son éruption dimanche. L’alerte maximale a été décrétée lundi.
Dans la nuit de dimanche, l’alerte a été portée à son niveau maximum, faisant craindre une éruption imminente. "Des secousses permanentes sont ressenties" sur le mont, a précisé un haut responsable du centre national de volcanologie d’Indonésie, Gede Suandika.
Le volcan, qui s’est réveillé le mois dernier et crache vapeur et fumées jusqu’à plus de 4 000 mètres d’altitude, est l’un des quelque 120 en activité en Indonésie, située sur la "ceinture de feu" du Pacifique. "Les projections continues de cendres sont parfois accompagnées par des éruptions explosives et un faible grondement sonore", a signalé dans un communiqué le bureau national de gestion des catastrophes. "Les lueurs de feu sont de plus en plus visibles la nuit. Ceci indique que les conditions pour une éruption plus forte sont imminentes", précise encore le communiqué.
La zone d’exclusion autour du volcan, situé à 75 km de la station touristique de Kuta, a été élargie à 10 km et les habitants vivant à l’intérieur de cette zone ont été priés d’évacuer. Environ 25 000 personnes ont déjà dû quitter leur domicile depuis que le mont Agung a commencé à cracher de la fumée mardi 21 novembre. L’aéroport international de Denpasar, capitale de la province de Bali, a été fermé. "Il ne doit pas y avoir de cendre sur la piste", a déclaré son directeur général, Yanus Suorayogi, pour expliquer la fermeture, qui devrait avoir un impact sur les voyages de dizaines de milliers de personnes. Samedi, vingt-huit vols avaient été annulés. Au moins 2 000 passagers ont été cloués au sol, dont de nombreux voyageurs australiens.
Lorsque le volcan s’était réveillé, en septembre, les autorités avaient déjà décrété l’alerte maximale, et 140 000 personnes avaient été évacuées.