Coup de théâtre dans la crise politique libanaise : de retour au pays, Saad Hariri a annoncé la suspension de sa démission. "Je veux être un Premier ministre de tous les libanais, poursuit-il, pas d’une seule partie", a-t-il déclaré.
De retour au pays, le Premier ministre libanais s’est entretenu avec le président Michel Aoun, mercredi 22 novembre à Beyrouth. Au palais présidentiel, les deux hommes ont discuté de la démission de Saad Hariri, mais Michel Aoun a demandé à ce dernier de la suspendre. L’intéressé a accepté.
Revenu après avoir passé quelques jours en France au cours desquels il a été reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron, Saad Hariri a assisté au défilé militaire organisé en ce jour de fête de l’Indépendance du Liban. Il a déclaré espérer que le gel de sa décision "permettrait d’entamer de manière sérieuse un dialogue responsable, qui réglerait les différends". "J’aspire aujourd’hui à un véritable partenariat avec toutes les forces politiques en vue de mettre les intérêts du Liban au-dessus de tout autre", a encore ajouté le Premier ministre libanais, proche de l’Arabie saoudite dont il possède également la nationalité. Le visage grave, le Premier ministre s’est également exprimé dans une brève allocution télévisée, appelant au "dialogue" dans un pays miné par les crises politiques à répétition opposant les deux principaux blocs, celui qu’il dirige et celui du Hezbollah.
Saad Hariri espère que le gel de sa décision "permettrait d’entamer de manière sérieuse un dialogue responsable (...) qui réglerait les différends". "J’aspire aujourd’hui à un véritable partenariat avec toutes les forces politiques en vue de mettre les intérêts du Liban au-dessus de tout autre", a encore ajouté le Premier ministre. "Nous sommes ouverts à tout dialogue, toute discussion dans le pays", a affirmé lundi 20 novembre le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Au micro d’Europe 1, Saad Hariri s’est félicité d’avoir provoqué un choc : "J’ai fait un choc positif dans le pays pour savoir que l’on veut être neutre". Pour Saad Hariri, "tous les partis politiques doivent être neutres".