Deux hommes sont reconnus coupables du viol d’une fillette de 10 ans. Ils ont été condamnés à l’emprisonnement à vie.
Cette affaire de viol a fait la une des médias en août dernier après la découverte de sa grossesse à quelques semaines de son accouchement. Elle était violée par ses deux oncles.
Les deux hommes avaient été reconnus coupables mardi à l’issue d’un procès d’un mois à Chandigarh, une procédure rapide prévue en cas de viol. La condamnation a été prononcée jeudi 2 novembre. "Les deux hommes ont été condamnés à l’emprisonnement à vie", a déclaré le procureur Atul Sethi. Ils ont également été condamnés chacun à une amende de 300 000 roupies (4 646 dollars). En juillet dernier, la fillette, dont l’identité n’a pas été révélée, se plaignait de maux de ventre. Emmenée à l’hôpital, les parents ont découvert par stupeur que leur fille est enceinte d’au moins 26 semaines. S’ensuit une bataille judiciaire.
Lors de ce premier examen médical, l’hôpital estimait alors que, du haut de ses dix ans, la fillette n’a pas le bassin suffisamment large pour supporter un accouchement, qui risquerait d’être fatal pour elle, mais aussi pour le bébé. Aidés par leur avocat, les parents de la jeune fille décident de déposer une plainte devant le tribunal local pour autoriser leur fille à avorter. Mais le tribunal refuse. La famille décide alors de faire appel devant la plus haute institution du pays, la Cour suprême indienne qui a rejeté l’appel évoquant un avortement tardif. La loi indienne n’autorise l’avortement au-delà de 20 semaines de grossesse que lorsque la vie de la mère ou de l’enfant est en danger.
Selon les données du gouvernement, en 2015, près de 20 000 cas de viols ou d’agressions sexuelles ont été recensés sur l’ensemble du pays, dont 2 199 rien qu’à New Delhi, soit une moyenne de six viols par jour. Mais ces chiffres sont très certainement en dessous de la réalité. En 2014, un autre rapport, du comité des droits de l’enfant de l’ONU, déclarait qu’en Inde, un tiers des victimes de viol sont mineures et que près de la moitié connaisse leur agresseur.