Les trois pays vont déployer des "forces de contrôle de la désescalade" dans la région d’Idleb pour "prévenir les incidents et accrochages" entre les forces gouvernementales et les combattants rebelles.
Dans une annonce ce vendredi, la Russie et l’Iran, alliés du régime de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles, ont déclaré avoir trouvé un accord. Ensemble, les trois pays vont déployer des forces de maintien de l’ordre dans la zone de désescalade d’Idleb dans le nord de la Syrie. Le communiqué y afférent est sorti au terme de deux jours de pourparlers à Astana. Il a été décidé qu’ils déploieront des "forces de contrôle de la désescalade" dans la région d’Idleb. Cette mesure sera également appliquée dans "certaines parties" des régions de Lattaquié, de Hama et d’Alep en Syrie.
Les djihadistes de l’ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie ont pris le contrôle de la ville d’Idleb fin juillet après le retrait d’un groupe rebelle rival. Selon le même communiqué relayé par Le Point, la mission de ces forces sera de "prévenir les incidents et accrochages" entre les forces gouvernementales et les combattants rebelles. En effet, ces derniers détiennent le contrôle majoritaire de la région d’Idleb, frontalière de la Turquie et voisine de la province côtière de Lattaquié, fief du régime.
Le processus de paix d’Astana s’intéresse en particulier aux questions militaires et techniques. A la suite des précédents rounds de négociations dans la capitale du Kazakhstan, la création de quatre zones de désescalade en Syrie a été décidée. Il s’agit des régions d’Idleb (nord-ouest), de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud du pays. De son côté, la police militaire russe a déjà été implantée dans plusieurs de ces zones pour assurer un cessez-le-feu durable.