Alors que 3 500 morts ont été recensés dans une partie de l’Asie du Sud en 2015 à cause de la forte chaleur, les scientifiques craignent une récidive.
Une étude publiée mercredi met en gare contre les conséquences désastreuses du réchauffement de la planète notamment pour l’Asie du Sud. Les travaux parus dans la revue Sciences Advances ont révélé que sans réduction des gaz à effet de serre, la chaleur extrême risque de rendre cette partie du continent asiatique inhabitable d’ici la fin du siècle. D’après les scientifiques, la hausse des températures et de l’humidité en été pourrait dépasser la capacité de l’organisme humain à survivre sans protection. De nombreuses recherches effectuées en Asie du Sud ont fait un lien entre la fréquence des canicules et leur impact sur la santé humaine.
Une grande partie de l’Inde et du Pakistan était traversée par la cinquième vague de chaleur la plus mortelle de l’histoire en 2015. Près de 3 500 personnes sont décédées. Les chercheurs craignent qu’une telle situation se reproduise d’ici seulement quelques décennies dans des régions d’Inde, du Pakistan et du Bangladesh. Les scientifiques ont constaté que les températures de chaleur humide approcheront en été les 35°C dans la plus grande partie de l’Asie du sud d’ici la fin du siècle si les émissions de CO2 ne baissent pas. Dans certains endroits, le thermomètre affichera plus de 35°. Il s’agit d’un seuil au-delà duquel l’organisme humain aura du mal à survivre.
Elfatih Eltahir, professeur d’ingénierie, l’un des principaux auteurs de la recherche a fait le dessin d’un scénario évitable. "Nous espérons qu’il sera possible d’éviter que ces projections de vagues de chaleur meurtrières se concrétisent en réduisant suffisamment les émissions de gaz à effet de serre pour contenir le réchauffement climatique", a-t-il confié sur le récit de 20 Minutes.
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