Le président américain Donald Trump, qui effectuait son premier voyage officiel à l’étranger, a présenté la lutte contre le terrorisme comme celle entre le bien et le mal, et non une guerre de religion. Il a également réaffirmé son soutien au roi Salman d’Arabie saoudite.
Devant le roi Salman d’Arabie saoudite et une cinquantaine de chefs d’Etat arabes réunis à Riyad, le président américain Donald Trump a affirmé, dimanche 21 mai, être venu délivrer au nom du peuple américain "un message d’amitié, d’espoir et d’amour". Il a prononcé un discours prudent, très poli et riche en compliments lors de sa première visite officielle à l’étranger. Le chef de la Maison-Blanche a été reçu en grande pompe par le roi Salman dans une immense salle aux magnifiques dorures de l’un de ses palais. L’époque des déclarations vindicatives à l’endroit des musulmans et des Arabes semble bien révolue.
Donald Trump a également assuré être venu en Arabie Saoudite non pour "donner des leçons pour dire à d’autres peuples comment ils doivent vivre et ce qu’ils doivent faire". Il a surtout cherché à rassurer les Saoudiens sur la solidité de l’alliance américaine, saluant le partenariat établi entre le président Franklin Roosevelt et le roi Ibn Saoud en 1945, l’année où le pacte historique entre les deux pays a été signé.
Au sujet de la lutte contre le terrorisme, Donald Trump a déclaré que "les pays du Moyen-Orient ne peuvent pas attendre que les États-Unis détruisent ce mal". "C’est à eux de décider quelle sorte d’avenir ils veulent", a-t-il précisé. Pour lui, la lutte contre l’extrémisme islamiste n’est pas une guerre de religion, mais un combat entre le bien et le mal.
L’Arabie saoudite vient de signer un contrat d’armement dont la facture astronomique s’élève à 110 milliards de dollars, soit plus de 98 milliards d’euros. Donald Trump s’est aussi adressé au monde musulman dans son ensemble, comme l’avait fait son prédécesseur Barack Obama au Caire, en Egypte. "Un meilleur futur est possible si vous les chassez de vos lieux de prières, de vos terres et de vos communautés", a-t-il encore exhorté au sujet des extrémistes islamistes.
Donald Trump n’a pas évoqué les liens idéologiques entre l’Arabie Saoudite et l’extrémisme islamiste, mais a pointé du doigt l’Iran, le grand rival historique du royaume wahhabite. Selon lui, Téhéran alimente la violence confessionnelle et le terrorisme depuis de nombreuses années, comme pour convaincre les Saoudiens que les concessions accordées par Barack Obama à la République islamique faisaient définitivement partie du passé.
Suivre l’actualité des Etats-Unis et de l’Arabie Saoudite.