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Lors d’une interpretation de la victoire d’Erdogan au référendum concernant le renforcement de ses pouvoirs, un français a évoqué un éventuel risque d’assassinat.
Lors de l’émission "7 jours dans la monde", Philippe Moreau Defarges, chercheur à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) a estimé que l’opposition contestant les résultats présumés manipulés, qui a d’ailleurs rejeté les recours contre le référendum pourrait envisager l’élimination d’Erdogan. "Soit il y a une guerre civile, soit il y a une autre hypothèse qui est difficile à évoquer, c’est son assassinat", dit-il en citant les différentes scènes qui pourraient se passer en Turquie après ce référendum
En réaction à ces propos, d’après Anadolu, un avocat représentant M. Erdogan, Huseyin Aydin, a porté plainte aujourd’hui contre M. Moreau Defarges devant le parquet d’Ankara. Il considère que ces suppositions équivalent à une "une incitation" à tuer le président turc.
Après ce polémique causé par ses propos, Philippe Moreau Defarges, dans un message qu’il a posté sur son compte Twitter, a présenté samedi des excuses. "Certains de mes propos ont été maladroits et ont pu être mal interprétés. Je tiens à exprimer mes vifs regrets et je présente mes sincères excuses aux personnes ou aux groupes que j’ai pu heurter", a-t-il souligné. Mais malgré ce message, ses paroles ont tout de même engendré une huée pleine de colère en Turquie.
Lundi, une conseillère de M. Erdogan, Gulnur Aybet, a écrit sur son compte Twitter : "Un ex-diplomate français appelle ouvertement à l’assassinat du président Erdogan. IFRI doit mettre fin à sa collaboration et présenter des excuses".