Des autopsies réalisées en Turquie sur des victimes de l’attaque de mardi 4 avril en Syrie confirment que des produits chimiques ont bien été utilisés. Au moins 86 personnes dont 30 enfants ont perdu la vie.
C’est à Bekir Bozdag, le ministre turc de la Justice que l’on doit l’information relayée par Le Parisien ce jeudi 6 avril. Des autopsies effectuées en Turquie confirment l’utilisation d’armes chimiques dans le bombardement de mardi 4 avril sur la localité de Khan Cheikhoun, dans le nord-ouest de la Syrie.
Bekir Bozdag a déclaré que trois autopsies ont été réalisées à Adana, dans le sud de la Turquie, sur des corps ramenés de Syrie. "Les examens montrent des chimiques avaient été utilisées", a-t-il précisé. Les médecins ont relevé tous les symptômes d’une attaque chimique, à savoir les pupilles dilatées, des convulsions ou encore de la mousse sortant de la bouche.
La nature du produit utilisé dans l’attaque sur Khan Cheikhoun reste à déterminer. Cependant, le nombre de victimes décédées et celles qui sont toujours soignées indiquent une intoxication au gaz neurotoxique de type sarin. Cette hypothèse a été étayée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les examens ont été filmés, et des échantillons ont été récoltés par les autorités turques et l’OMS. La Turquie et d’autres pays, dont les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont désigné le régime du président Bachar al-Assad comme le responsable de cette attaque qui a coûté la vie à au moins 86 personnes, dont 30 enfants.
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