La réputation de Park Geun-hye ne s’est jamais relevée du vaste scandale de corruption en Corée du Sud. La Cour constitutionnelle locale vient de confirmer vendredi la décision de la destituer de ses fonctions de président du pays.
Ce vendredi 10 mars 2017, la Cour constitutionnelle de la Corée du Sud a entériné la décision de destituer effectivement la présidente Park Geun-hye. D’après les déclarations faites par le président de la Cour constitutionnelle, Lee Jung-Mi, les agissements de la chef d’État "ont porté gravement atteinte à l’esprit de la démocratie et de l’État de droit". La décision des juges a été unanime et a ainsi validé le 9 décembre la destitution de Park Geun-hye réclamée par l’Assemblée nationale.
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Outre le fait de quitter la Maison bleue, la présidente Park Geun-Hye perdra également son immunité présidentielle. Cela l’exposera ainsi à d’éventuelles poursuites judiciaires. La Corée du Sud prévoit d’ailleurs une élection présidentielle anticipée sous 60 jours. La chef d’État est mêlée à un vaste scandale de corruption pour avoir laissé sa confidente Choi Soon-Sil soutirer des millions de dollars à de grands groupes industriels contre des promesses d’influence. La chef d’État avait enfreint la loi en permettant à son amie de se mêler des affaires de l’État, selon la Cour constitutionnelle.
Selon l’arrêt, "le président doit user de son pouvoir conformément à la Constitution et aux lois et les détails de son travail doivent être transparents, afin que le peuple puisse évaluer son travail. Mais Mme Park a complètement dissimulé les ingérences de Mme Choi dans les affaires de l’État, les a démenties quand des soupçons ont émergé et a même critiqué ceux qui avaient émis ces soupçons."
Source : 20 Minutes, Le Monde