Kim Jong-nam, le demi-frère de Kim Jong-un a été empoisonné à l’aéroport de Kuala Lumpur, en Malaisie, lundi 13 février. Les rumeurs selon lesquelles le dictateur nord-coréen serait l’instigateur de l’assassinat vont bon train.
Kim Jong-nam, le demi-frère de Kum Jong-un a été empoisonné par deux femmes avec des aiguilles à l’aéroport de Kuala Lumpur, en Malaisie, lundi 13 février rapporte Le Figaro qui cite des sources policières malaisiennes. Les auteures de l’assassinat se sont ensuite évanouies dans la nature à bord d’un taxi. La police malaisienne a annoncé ce mercredi 15 février avoir arrêté une femme au passeport vietnamien. Elle a été identifiée à partir des images de caméras de surveillance.
Surnommé le "bâtard de Pyongyang", car fils de l’ancien autocrate Kim Jong-il et d’une de ses maîtresses, l’homme de 45 ans était un opposant au mode de succession au pouvoir en Corée du Nord. "Les deux espionnes étaient envoyées par la Corée du Nord", affirme un officiel sud-coréen au quotidien Joongang.
Kim Jong-nam, qui parlait couramment le français, plaidait pour une réforme du régime nord-coréen. Il vivait à Macao sous la protection des services secrets chinois et avait déjà échappé à une tentative d’assassinat en 2011, à la veille de l’accession de Kim Jong-un au pouvoir. Si la thèse de l’assassinat est confirmée, il s’agirait d’un nouveau meurtre commandité par le dictateur nord-coréen contre sa propre famille, après l’exécution de son oncle Jang Song-thaek en 2013.
Kim Jong-nam est le fils aîné issu d’une liaison entre Kim Jong-il et une actrice en 1971. Il fut élevé par la femme de Jan Song-thaek, l’oncle que Kim Jong-un a fait assassiner. "Elle l’adorait. C’est une rivalité rappelant celle des cours ancestrales où les clans luttaient pour pousser leur héritier. Le destin de Jong-nam est tragique. C’est un homme qui avait perdu son trône et sa patrie", confie un diplomate au Figaro.
Kim Jong-nam était souvent considéré comme le fils préféré de Kim Jong-il. Il a grandi dans le luxe en Corée du Nord, avant de partir faire ses études en Suisse et en France. Bon vivant et occidentalisé, il s’était fait arrêter en 2011 au Japon avec un faux passeport dominicain. "En réalité, il n’a jamais été considéré comme un héritier, car il était le fruit d’une union cachée", juge Cheong Seong-chang, expert au Sejong Institute. Sa mère est décédée dans un hôpital psychiatrique en Russie.
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