Recep Tayyip Erdogan, le président turc, a entériné vendredi, une révision constitutionnelle qui lui permettra de renforcer ses pouvoirs. Un référendum est programmé le 16 avril prochain, en Turquie.
La révision constitutionnelle prévoit d’investir le président turc du pouvoir exécutif qui habituellement revenait au premier ministre, comme le rapporte lefigaro.fr. Le poste de celui-ci qui existe depuis 1923 avec la Turquie moderne fondée par Mustafa Kemal Atatürk, risque d’être supprimé si la nouvelle constitution va être instaurée. En même temps, le président turc aura aussi le pouvoir de désigner ou de limoger des ministres.
Cette réforme prévoit également d’organiser simultanément les élections législatives et l’élection présidentielle en augmentant le nombre des parlementaires à 600 au lieu de 550. La présidentielle aura aussi lieu tous les cinq ans plutôt au lieu de quatre ans.
Le président turc s’est exprimé sur cette révision constitutionnelle en soulignant qu’elle assurera la stabilité en Turquie et rectifiera les alliances peu stables du passé. De son côté, l’opposition craint que le renforcement des pouvoirs du président actuel par le biais de cette réforme ne le conduise à des abus et des dérives autoritaires
Les Turcs pourront donner leur avis sur ce projet de remaniement de la constitution que Recep Tayyip Erdogan vient d’approuver. Le référendum aura lieu le 16 avril prochain.
A lire aussi : Turquie : l’auteur présumé de l’attentat d’Istanbul arrêté
Voir notre dossier sur la Turquie.