L’héritier présomptif de la compagnie Samsung est accusé d’être impliqué dans le scandale de corruption qui a entraîné la destitution de la présidente de la Corée du Sud Park Geun-Hye.
Lies enquêteurs sud-coréens viennent de désgner un nouveau suspect dans l’affaire du vaste scandale de corruption ayant conduit à la destitution de la présidente Park Geun-Hye. La personne incriminée n’est autre que Lee Jae-Yong, héritier présomptif du géant Samsung et vice-président du groupe. "Nous avons décidé d’interroger M. Lee demain en qualité de suspect", a déclaré aux journalistes Lee Kyu-Chul, porte-parole de l’équipe d’enquêteurs indépendants, ce mercredi 11 janvier. Par rapport à une arrestation présumée de l’héritier de Samsung, cette cellule policière indépendante a précisé qu’elle "se réservait la possibilité".
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Pour rappel, un vaste scandale de corruption appelé "Choigate" a touché les hautes sphères gouvernementales de la Corée du Sud. Choi Soon-Sil, une grande amie de la présidente Park Geun-Hye aurait profité de ses relations privilégiées pour soutirer des sommes faramineuses aux grands conglomérats sud-coréens. Ces grandes entreprises ont versé des millions de dollars à des fondations privées créées par Choi Soon-Sil, considérée comme une confidente indirecte de la présidente de la Corée du Sud.
La compagnie de mobiles Samsung a été mêlée à cette affaire de corruption sud-coréenne pour avoir soudoyé Choi Soon-Sil. Le géant de la technologie aurait ainsi obtenu l’autorisation du gouvernement par rapport à une fusion controversée en 2015 entre Cheil Industries, la holding de fait du groupe et C & T, filiale de Samsung présente dans le commerce et la construction. Un rachat polémique de C & T sachant que certains actionnaires avaient jugé que l’opération sous-estimait la valeur réelle de la compagnie. À cette époque, la fusion a été perçue comme une étape cruciale pour assurer une passation de pouvoir sans histoire au profit de Lee Jae-Yong, comme rapporté par le Figaro.
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