Six personnes faisant partie de l’entourage du policier qui a assassiné l’ambassadeur russe lundi 19 décembre à Ankara ont été placées en garde à vue. Les détails de l’embuscade commencent à être publiés.
C’est aux médias turcs que l’on doit l’information relayée par BFMTV ce mardi 20 décembre. Six proches de Mevlüt Mert Altintas, le policier qui a assassiné l’ambassadeur de Russie à Ankara lundi 19 décembre ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête. La scène, immortalisée par des caméras, était très spectaculaire. Ces six personnes ont été arrêtées à Aydin, dans l’ouest de la Turquie, d’où était originaire le tueur.
Mevlüt Mert Altintas était âgé de 22 ans. Il a exécuté de plusieurs balles dans le dos Andreï Karlov, l’ambassadeur de Russie à Ankara, dans la soirée du 19 décembre, lors de l’inauguration d’une exposition de photos.
Selon le quotidien progouvernemental Sabah, le policier, qui n’était pas en service, s’est introduit dans la galerie d’art en montrant son badge de police après que son arme eut fait sonner le portique de sécurité.
Des photos montrent Mevlüt Mert Altintas quelques instants avant l’assassinat. Il se tenait derrière Andreï Karlov comme un d’un garde du corps. Plusieurs témoins affirment qu’il a soudainement fait feu alors que le diplomate prenait la parole.
Mevlüt Mert Altintas a crié "Allah Akbar" après avoir tiré. Il a également affirmé avoir agi pour venger la ville syrienne d’Alep qui est sur le point de tomber sous contrôle de l’armée du président syrien Bachar al-Assad que la Russie soutient. L’homme a été abattu lors d’un échange de tirs avec des éléments des forces d’intervention spéciale de la police.
Plusieurs journaux turcs ont affirmé ce mardi que Mevlüt Mert Altintas pourrait être lié au prédicateur Fethullah Gülen, opposant farouche au président Recep Tayyip Erdogan, qui le désigne comme l’instigateur du putsch manqué en juillet dernier
Melih Gökçe, le maire d’Ankara, avait évoqué cette piste immédiatement après l’attaque lundi soir. Dans un communiqué, Fethullah Gülen, qui vit en exil aux États-Unis, dément toute implication dans le putsch raté. Il s’est également dit "choqué et profondément attristé" par l’assassinat de l’ambassadeur russe.
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