À Gaziantep, dans le sud de la Turquie, des centaines d’enfants syriens fuyant la guerre dans leur pays sont obligés de travailler pour survivre. Le petit Abdulkader, âgé de neuf ans, est payé 10 euros par semaine !
Le petit Abdulkader, un réfugié syrien âgé de neuf ans, travaille chez un boucher de Gaziantep, une ville du sud de la Turquie, raconte Europe 1 qui a effectué un reportage sur place. Des centaines d’enfants réfugiés dans cette ville se trouvent dans l’obligation de travailler pour subvenir aux besoins de leur famille chassée par la guerre.
Le petit Abdulkader travaille dix heures par jour pour un bien maigre salaire. Il affirme ne gagner qu’environ 10 euros par semaine, ce qui ne suffit pas pour payer l’école, mais le petit garçon ajoute qu’il le fait pour aider sa famille. "C’est mon père qui me demande de travailler, lui reste à la maison", explique-t-il.
De temps en temps, Ahmed, le patron d’Abdulkader, veut bien lui donner un morceau de viande pour qu’il le ramène à sa famille. Le vieil homme d’une soixantaine d’années estime rendre service au jeune réfugié syrien. "S’il veut aller à l’école, il doit d’abord s’enregistrer, et c’est payant. Donc il n’a pas le choix, il doit travailler. Évidemment, sa situation est misérable… Je l’admets oui, il perd son temps et détruit son avenir ici", confie-t-il.
Le travail des enfants est illégal en Turquie, mais le gouvernement ferme visiblement les yeux sur le phénomène. Pour le patron du petit Abdulkader, laisser travailler les enfants serait un bon moyen d’aider les familles de réfugiés syriens dans le besoin.
Réfugié en Turquie, ce Syrien de 9 ans doit... par Europe1fr
Suivre l’actualité de la Turquie.