L’armée du président syrien Bachar al-Assad est sur le point de reprendre le contrôle d’Alep, ville longtemps tenue par les rebelles. L’ONU craint de possibles atrocités contre des civils.
Les témoignages insoutenables de civils à Alep, la ville martyre du nord de la Syrie, se multiplient sur internet, rapporte le site 20minutes.fr. La ville, longtemps tenue par les rebelles, est sur le point de tomber entre les mains de l’armée du président Bachar al-Assad. Dans la nuit de lundi 12 novembre, secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s’est alarmé d’informations faisant état d’atrocités commises contre un grand nombre de personnes, dont des femmes et des enfants, au cours de l’assaut final.
Le Comité international de la Croix-Rouge basé à Damas, la capitale de la Syrie, n’était pas en mesure de confirmer ou de démentir les informations provenant de la région d’Alep. L’ONU a également précisé qu’elle ne peut pas vérifier de manière indépendante les témoignages selon lesquels des civils auraient été abattus.
Jan Egeland, le chef du groupe de travail de l’ONU sur l’aide en Syrie, soutient de son côté les gouvernements russe et syrien sont responsables de toutes les atrocités commises. L’agence Aleppo 24, qui soutient l’opposition à Bachar al-Assad, affirme qu’au moins 80 civils ont été exécutés par les forces gouvernementales et des milices alliées.
De leur ancien bastion d’Alep-Est qu’ils contrôlaient depuis 2012, il ne reste plus aux rebelles que deux principaux quartiers, Soukkari et Al-Machad, en plus d’une poignée de petits secteurs, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
"Il y a un effondrement total des rebelles. La bataille d’Alep touche à sa fin", a affirmé à Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, en parlant du principal front de la guerre qui a fait plus de 300 000 morts et déplacé au moins la moitié de la population syrienne.
Dans la banlieue sud d’Alep, les frappes aériennes et les tirs d’artillerie se poursuivaient sur la dernière position rebelle, alors que les civils continuaient de fuir aggravant une situation humanitaire déjà catastrophique.
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