A l’appel d’un rassemblement de masse pour réclamer la démission de la présidente Park Geun-hye pour le scandale d’interférence dans les affaires de l’Etat par Choi Soon-sil, une proche de Park, environ un million de manifestants se sont rassemblés samedi sur les places de Séoul et Gwanghwamun et dans les alentours.
Il s’agit de l’une des plus grandes manifestations antigouvernementale jamais vue en Corée su Sud, rapportent les médias locaux. C’est la première fois qu’un tel volume de manifestants défile dans la rue (un million selon les organisateurs) depuis la démocratisation. Les forces de l’ordre, qui ont mobilisé 25 000 policiers, parlent de leur côté de 260 000 manifestants.
Les manifestants venus de tout le pays ont commencé à remplir la place de Séoul à partir de 13 heures dans les quartiers environnants, dont le marché de Namdaemun, Myeongdong, l’hôtel Lotte, le palais de Deoksu et la place de Cheonggye, avant la veillée aux chandelles ce soir dans ces mêmes quartiers. Les trois partis politiques de l’opposition s’étaient également donné rendez-vous au centre-ville pour participer à cette grande manifestation. Vers 16 heures, la grande manifestation a débuté et des manifestants portant une pancarte ont réclamé la démission volontaire de la présidente Park Geun-hye afin de résoudre la paralysie de la gouvernance du pays.
Park Geun-Hye est accusée d’avoir été sous la coupe d’une sulfureuse conseillère de l’ombre, Choi Soon-Sil, qui aurait profité de son ascendant pour contraindre des groupes industriels nationaux, comme Samsung, à verser de larges sommes à des fondations douteuses, sommes qu’elle aurait ensuite utilisées à des fins personnelles. Mais l’opinion publique s’inquiète aussi de savoir si Choi Soon-Sil s’est ingérée dans les affaires de l’Etat et a eu accès à des documents confidentiels alors qu’elle n’avait ni fonction officielle ni habilitation de sécurité.