Dans son deuxième discours à la nation en dix jours, Park Geun-hye a fait son mea culpa ce vendredi dans l’affaire dite du "Choigate".
Alors que le scandale politique n’en finit pas de faire des vagues en Corée du Sud, la présidente du pays Park Geun-hye a accepté ce vendredi d’être entendue. "En cas de besoin, je suis prête à répondre avec sincérité aux enquêtes des procureurs", a déclaré la dirigeante dans une allocution télévisée. Pour rappel des faits, le pays est confronté au scandale du "Choigate" révélé au grand jour le 24 octobre dernier par la chaîne de télévision JTBC. Park Geun-hye est soupçonné d’avoir fourni des documents confidentiels sur la politique nationale de son pays à Choi Soon-sil, une redoutable femme d’affaires. Cette dernière a été placée en garde à vue lundi à la suite de son retour d’Allemagne où elle avait fui en septembre.
Dans son second discours à la nation en dix jours, la dirigeante a avoué sa responsabilité dans cette affaire impliquant son ancienne confidente. "Ces derniers développements sont tous de ma faute, ils ont été provoqués par ma négligence", a-t-elle déclaré, indiquant qu’elle avait baissé la garde. "C’est à la fois triste et dommage qu’une personne puisse être accusée d’avoir tiré un profit et d’avoir commis plusieurs infractions alors que nous travaillons dans l’espoir d’améliorer l’économie nationale et la vie des citoyens", a poursuivi Park Geun-hye citée par Le Monde.
Choi Soon-sil a été surnommée "Raspoutine" par les médias. Un nom qui lui a été attribuée à cause des liens qu’elle entretenait avec la présidente de la Corée du Sud Park Geun-hye. Mme Choi est en effet soupçonnée d’avoir eu une influence sur les discours présidentiels. Elle aurait également eu accès à des documents confidentiels et aurait profité de son entregent pour son enrichissement personnel.