Le régime syrien et russe sont dans la ligne de mire des Etats-Unis et du Royaume-Uni concernant le siège d’Alep. De nouvelles sanctions économiques seraient en cours.
Des pourparlers sur la Syrie réunissant Washington, Moscou et les autres pays "affinitaires" ont eu lieu samedi dernier à Lausanne. A l’issue de la réunion, Washington et Londres ont averti que les pays Occidentaux réfléchissaient à l’adoption de nouvelles sanctions à l’encontre de Bachar Al-Assad et de ses partisans. Un appel à mettre fin au conflit syrien a également été lancé à l’endroit de la Russie.
"Nous envisageons des sanctions supplémentaires et nous voulons nous montrer clairs, le président Obama n’a exclu aucune option pour le moment", a déclaré le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Il a qualifié les bombardements contre les civils à Alep de "crimes contre l’humanité". Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a pour sa part déclaré que de nombreuses mesures avaient été proposées, "dont des mesures supplémentaires contre le régime et ses soutiens". Mais la possibilité d’une action militaire a été minimisée, précise John Kerry qui explique qu’il était de son devoir "d’épuiser toutes les solutions diplomatiques". "Nous discutons de tous les mécanismes à notre disposition mais je ne vois nulle part en Europe un grand appétit pour partir en guerre", a-t-il estimé.
Présent aux pourparlers de Lausanne, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a expliqué que beaucoup d’initiatives avaient été abordées, et qu’il y avait un large consensus sur la nécessité des pressions. Il a confié que la tentative d’aboutir à un cessez-le-feu avait échoué face à l’impossibilité de s’entendre sur l’arrêt des bombardements contre Alep : "On voit que le régime avec l’appui russe a d’autres objectifs. Nous sommes toujours prêts à parler avec les Russes et avec les Iraniens mais nous exigeons ce préalable qui est l’arrêt des bombardements", a-t-il précisé. François Hollande a de son côté réaffirmé dans une interview à paraître ce lundi l’urgence absolue d’un cessez-le-feu à Alep. Le président français a assuré qu’il ne "relâchera pas la pression" sur Moscou pour obtenir "une cessation du pilonnage de la ville".
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