Daniel Rye, kidnappé par le groupe Etat Islamique, a vécu une dizaine de mois de captivité. Libéré contre rançon, il délivre un poignant témoignage dans une interview relayée par Slate.
Capturé par des partisans de l’Etat islamique alors qu’il était sur les traces de James Foley, le photographe danois, Daniel Rye a été libéré contre le paiement de 1,7 million d’euros. Durant une dizaine de mois, il aurait été torturé et humilié avec ses camarades, notamment Alan Henning, John Cantlie et James Foley.
Daniel Rye a subi les agressions continues perpétrées par l’un des geôliers syrien nommé Abu Hurraya qui donnait des coups et étranglait les otages. Pour maintenir les otages en vie et éveillés, les bourreaux leur balançaient des seaux d’eau glacée.
Par ailleurs, les preneurs d’otages lui ont souvent demandé si sa famille pouvait payer des rançons. En guise de réponse, il aurait, selon Slate.fr, indiqué que sa famille ne le pourrait pas, "mais qu’ils rassembleront l’argent".
Pour justifier leurs agissements, les bourreaux, quatre Anglais décrits sous le nom de John, George et Ringo, soient trois des quatre prénoms des fameux Beatles, affirment qu’il s’agit d’"une réponse à Guantanamo et à la façon "dont l’Ouest traite nos frères".
Les mains attachées, il est emmené devant une fosse creusée par un tractopelle. Dans un cadre désertique, il assiste alors à une scène atroce où cinq otages dont un espion occidental Nord-Africain, étaient sur la sellette. Les bourreaux envoient l’hymne de l’Etat Islamique, sortent un pistolet et filment la scène, raconte Daniel Rye. A ce moment, le photographe danois tient une pancarte scandant "Je ne veux pas terminer comme lui". L’espion occidental Nord-Africain tombe alors sous les tirs des bourreaux. Un moment qui voit un peu le soulagement du photographe qui craignait assister à une décapitation.