Dans une gare du centre de l’Inde, deux musulmanes ont été victimes d’agressions physiques. Leur crime ? Elles sont soupçonnées d’avoir transporté du bœuf, un délit dans le pays. L’information était toutefois fausse, selon les autorités locales.
La police de l’État du Madhya Pradesh en Inde est intervenue trop tard dans l’agression de deux femmes musulmanes attaquées par un groupe d’autodéfense. Les victimes avaient été dans le viseur de cette faction, car elles étaient soupçonnées d’avoir transporté de la viande de bœuf, interdite à la consommation dans de nombreux états du pays. Or, la viande en question s’est avérée être du buffle. Malheureusement, la sentence corporelle n’a pas attendu cette petite vérification. "Les images de vidéosurveillance diffusées par les chaînes locales montrent un groupe de femmes giflant, frappant à coups de pied et de poing les deux femmes, le tout sous l’œil d’une foule toujours plus nombreuse", comme rapporté par le Figaro.
"Nous avons eu rapidement l’information et nous avons envoyé des policiers pour les arrêter, mais des personnes les ont frappées", a déclaré Manoj Sharma, chef de la police du district de Mandsaur où l’agression contre les deux musulmanes a eu lieu. Aucun des agresseurs n’a cependant été arrêté par la police. Ces femmes qui ont été arrêtées dans un premier temps pour transport de bœuf, elles ne seront finalement poursuivies que pour le transport de viande à but commercial sans licence.
Pour rappel, le bœuf est un animal considéré comme sacré en Inde, dont la religion principale est l’hindouisme. L’abattage de ces bovins y est donc illégal.
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