Pas moins de 60 civils ont trouvé la mort au cours des raids aériens effectués par la coalition internationale en territoire syrien. D’après l’Amnesty International, il s’agit "peut-être du bombardement le plus coûteux en vie de civils" depuis le début de l’année 2014.
La coalition internationale a commis une énorme bavure à Manbij, une ville située à 100 km au nord-est d’Alep, en Syrie. Au cours de ses frappes aériennes contre l’État islamique, des habitants avaient fui les combats dans le village d’al-Toukhar, près du fief jihadiste de Minbej. Dans leur fuite, ces derniers se sont trouvés sous les bombardements de la coalition internationale. "Il y a eu au moins 56 morts civils, dont 11 enfants, et des dizaines de blessés, dont certains grièvement atteints", a précisé Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH dont les propos s’appuient sur un vaste réseau de sources médicales et de militants à travers la Syrie.
Pour l’heure, ce premier bilan est encore incertain, mais la coalition internationale a affirmé être au courant du nombre de victimes tuées. "Nous allons examiner toutes les informations dont nous disposons sur l’incident. Nous prenons toutes les dispositions pendant nos missions pour éviter ou minimiser les pertes civiles et nous conformer aux principes du droit de la guerre", a déclaré la coalition qui en est à sa plus grosse erreur depuis son entrée en Syrie en 2014.
Amnesty International n’a pas manqué de réagir par rapport à cette lourde perte en vie humaine et a incité la coalition internationale à "redoubler d’efforts pour empêcher la mort de civils et à enquêter sur de possibles violations du droit humanitaire international".
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