Une violente explosion s’est produite mercredi soir à Ankara, en Turquie. L’attentat à la voiture piégée visait un convoi militaire, en plein centre de la capitale. Bilan : au moins 28 morts et 61 blessés. Le pays est secoué depuis plusieurs mois par la violence djihadiste et la reprise du conflit kurde.
Un attentat à la voiture piégée a fait au moins 28 morts et 61 blessés, mecredi 17 février, à Ankara (Turquie). Selon le ministère de la Santé, le bilan reste provisoire. Le vice-premier ministre Bekir Bozdag a confirmé qu’il s’agissait d’un attentat terroriste. Cet attentat, qui s’est produit à 18h30 (heure locale), a visé un convoi de bus de l’armée à moins de 500 mètres de la place Kizilay, où sont localisés de nombreux ministères, l’état-major des armées et le Parlement turc, selon le gouverneur d’Ankara.
"L’attaque terroriste a été déclenchée lorsque les véhicules étaient arrêtés à un feu rouge à un croisement", a précisé le commandement de l’état-major dans un communiqué. La déflagration a été très puissante et entendue dans une large partie de la ville, semant la panique parmi les habitants. Les chaînes d’information turques ont montré des images d’un violent incendie qui a embrasé des véhicules militaires.
Nouveau bilan provisoire à #Ankara de 18 morts et 45 blessés suite à l'attentat qui visait un convoi militaire pic.twitter.com/5kxZLRB5wf
— B3zero (@B3zero) 17 Février 2016
Les premiers éléments de l’enquête, évoquent la piste des séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). D’autres membres des forces de l’ordre affectés dans le Sud-Est, imputent la responsabilité de l’attentat à l’Etat islamique. Mais l’attentat n’a fait l’objet d’aucune revendication immédiate.
Dans un communiqué diffusé dans la soirée, le président Recep Tayyip Erdogan a promis de riposter : "Nous allons poursuivre la lutte contre les pions qui commettent de tels attentats, qui ne connaissent ni morale ni limites humanitaires, et contre les forces qui les soutiennent, cela avec une détermination chaque jour plus grande. Que l’on sache que la Turquie n’hésitera pas à recourir à tout moment, à tout endroit et en toute occasion à son droit à la légitime défense".
Le Premier ministre Ahmet Davutoglu, attendu à Bruxelles pour le Conseil européen de jeudi et vendredi sur l’immigration, a renoncé de s’y rendre et le président Recep Tayyip Erdogan a également reporté une visite en Azerbaïdjan.
Le président français François Hollande a déploré dans un communiqué "l’odieux attentat qui a fait de très nombreuses victimes à Ankara ce soir". Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères, a quant à lui présenté ses condoléances à son homologue Mevlut Cavusoglu.
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