Vladimir Poutine défend sa stratégie de soutien au régime syrien concernant le déploiement de matériel militaire et de soldats. Le président russe se pose ainsi en véritable rempart contre l’Etat islamique.
Depuis le début du conflit syrien en 2011, le président de la Russie, Vladimir Poutine n’a pas varié dans sa stratégie de lutte contre le terrorisme islamiste et soutient le président syrien Bachar Al-Assad contre les djihadistes. Alors que la France envisage de frapper Daech sur le territoire syrien, la Russie a annoncé un plan de lutte contre les djihadistes. La Russie, qui compte d’importants intérêts en Syrie, aurait déjà envoyé des soldats au sol aux côtés des troupes régulières syriennes.
En Syrie, Vladimir Poutine se pose en rempart contre l’Etat islamique. Il se présente comme un partenaire indispensable pour mener cette guerre. Le Kremlin propose ainsi de créer une grande coalition internationale, incluant l’armée syrienne, pour mettre un terme aux ambitions du califat. Un pari diplomatique pour Vladimir Poutine qui devra mener Bachar el-Assad à la table des négociations et imposer son choix aux occidentaux. Le président russe pourrait rencontrer Barack Obama à ce sujet en marge d’un déplacement à l’ONU le 28 septembre.
"Nous soutenons le gouvernement syrien dans sa lutte contre l’agression terroriste. Nous lui avons proposé et nous continuerons de lui offrir une aide militaire technique", avait déjà déclaré le président russe. Vladimir Poutine a une nouvelle fois lancé un appel en faveur d’une grande coalition contre le groupe Etat islamique. "La priorité aujourd’hui est la nécessaire union de nos forces contre le terrorisme. Sans cela, il est impossible de résoudre d’autres problèmes urgents, comme le problème des réfugiés", a-t-il déclaré.
Pour Vladimir Poutine, il se pose donc en défenseur objectif des intérêts de l’Europe car, de son point de vue, la plupart des migrants syriens fuient les groupes "radicaux", et non les bombardements de l’armée syrienne régulière. Selon lui, si la Russie cessait son soutien à Bachar el-Assad, le flot de réfugiés serait encore plus important. Pour le président russe, la Syrie ne doit pas se retrouver dans la même situation que la Libye.
"Ce que fuient les habitants de la Syrie, c’est tout d’abord les combats, qui sont le fruit d’une intervention extérieure, des livraisons d’armes et autres équipements", a affirmé Vladimir Poutine. "Les gens fuient le pays à cause des atrocités commises par les terroristes, nous savons très bien comment ils procèdent, comment ils tuent les gens et détruisent les monuments. C’est ce radicalisme qui fait fuir les gens. Et sans le soutien apporté au gouvernement syrien par la Russie, la situation serait aujourd’hui bien pire qu’en Libye et le nombre de réfugiés n’en serait que plus grand", renforce-t-il.
Selon les médias internationaux, Vladimir Poutine profite du fait que la communauté internationale a les yeux rivés sur la guerre en Syrie pour tenter de démontrer que toute solution à ce conflit et à la crise des migrants passe par Bachar Al-Assad, et surtout, par la Russie. S’il y arrive, et ce n’est pas évident, il pourrait sortir de l’isolement et des sanctions que lui ont values l’annexion de la Crimée et son appui aux rebelles en Ukraine.