Une jeune yézidie avait été esclave du groupe Etat islamique l’an dernier. Elle a réussi à s’évader grâce à un téléphone et un passeur.
La jeune femme s’appelle Sara, rapporte le site metronews.fr. Elle a écrit un livre dans lequel elle raconte son calvaire. "Je n’en croyais pas mes yeux ! Cette joie était indescriptible. J’imaginais les pires atrocités, cela m’obsédait", a-t-elle dit en évoquant ses retrouvailles avec sa petite sœur au mois de juin.
Sara est âgée de 27 ans. Elle était détenue par l’organisation Etat islamique durant plusieurs semaines. Sa vie a viré au cauchemar en août de l’année dernière, quand les djihadistes s’emparent de son village du Sinjar, dans le Kurdistan irakien.
Les Yézidis sont une minorité religieuse qui compte pour environ 1,5% de la population irakienne. Ils vivaient en paix jusqu’au jour où les hommes de l’organisation Etat islamique ont déferlé, tuant les hommes et emmenant les femmes.
"Il était impossible de parler avec eux, ce sont des barbares qui, à tout moment, pouvaient décapiter quelqu’un. Ils pouvaient nous tuer à chaque instant !", se souvient Sara. Très vite, celle qui regardait Arab Idol à la télévision et portait jeans et t-shirts, découvre qu’elle a rejoint le butin de guerre de l’organisation Etat islamique.
Le groupe terroriste transfère les captives d’Irak en Syrie, où elles sont vendues comme esclaves sexuelles. Une jeune fille rencontrée dans une geôle lui raconte qu’à Mossoul, elles étaient 120 détenues. Les viols étaient leur quotidien. La plus jeune avait 9 ans.
Sara parvient finalement à s’enfuir, en pleine nuit, des geôles de l’organisation Etat islamique après quelques semaines. Elle avait un téléphone portable qu’elle cachait et était aidée par un passeur. La jeune femme trouve ensuite refuge dans un village du Kurdistan.
Elle tente de retrouver ses proches. Ses quatre frères et son père ont été exécutés, mais deux de ses sœurs sont toujours esclaves des hommes du groupe Etat islamique. "Des barbares qui s’abritent derrière l’islam pour légitimer leurs actes. Chaque fois qu’une atrocité était commise, c’était au nom de la religion", assure la jeune femme.