L’inde a renoncé à bloquer des centaines de site à caractère pornographique afin de mettre fin aux accusations de censure portées contre le gouvernement.
Une polémique est née du fait de la censure et des atteintes portées à l’encontre des libertés individuelles en Inde, rappelle Europe 1. Le gouvernement de la plus grande démocratie du monde fait face aux vives critiques à cause de cette accusation de censure.
Le weekend dernier, le ministère indien des Télécommunication avait demandé aux fournisseurs d’accès internet de bloquer quelques 857 sites à caractère pornographique jugés répréhensibles car "contraire à la moralité ou présentant des contenus pédophiles".
Cette première censure est l’œuvre du gouvernement du nationaliste hindou Narendra Modi qui a fait de la lutte contre la pornographie en ligne son cheval de bataille. Les sites internet à caractère pornographique sont de nouveau autorisés en Inde, mais la tentative a causé une levée de bouclier tout en étant tournée en dérision.
Le gouvernement indien a donc renoncé à l’interdiction mardi soir. Seuls les sites diffusant des contenus pédopornographiques ont été véritablement interdits. "Les fournisseurs d’accès sont libres de permettre l’accès aux sites qui avaient été interdits et ne présentant pas de contenu pédophile", a déclaré un porte-parole du ministère hier.
Certains fournisseurs ont cependant affirmé que l’information est très vague. Ils jugent que la nouvelle directive leur laissait la responsabilité d’empêcher l’accès aux contenus pédophiles. Rajesh Chharia, président de l’Association des fournisseurs d’accès indiens, a dit : "Tant que nous n’aurons pas de réponses claires, nous continuerons de bloquer les sites".
L’Inde a un problème avec la pornographie, que ce soit sur internet ou ailleurs. Les autorités du pays de Gandhi nourrissent aussi une certaine défiance des réseaux sociaux. Il y a trois ans, le gouvernement avait été accusé de censure massive lorsque 300 URLs avaient été interdites d’accès, dont des pages sur Facebook et Twitter.