Le bilan de la consommation d’alcool frelaté à Bombay, en Inde, s’alourdit. La barre d’une centaine de morts est déjà atteinte alors que 47 autres personnes sont encore hospitalisées, révèle une source policière.
De nouvelles victimes ont succombé dimanche à l’hôpital. Le bilan des décès liés à la consommation d’alcool frelaté à Bombay, Inde, s’est alors alourdi. "Le nombre des morts atteint désormais la barre des 100 et 47 autres sont toujours hospitalisées pour un traitement", a indiqué Dhananjay Kulkarni, un haut responsable policier de Bombay.
Mercredi matin, les victimes ont commencé à se sentir mal après avoir consommé de l’alcool artisanal, c’est-à-dire, fait maison, dans un bidonville du Nord de la mégapole indienne. Ils étaient plus de 150 personnes à avoir acheté l’alcool frelaté dans un magasin d’alcool illégal de Malad West, au Nord de Bombay.
Une enquête a déjà été ouverte et la police a déjà placé en détention sept personnes pour avoir distribué l’alcool. Selon une source policière, deux femmes viennent d’être arrêtées dont l’une est soupçonnée d’avoir vendu de l’alcool frelaté dans les parages depuis dix ans. Par ailleurs, huit policiers ont été suspendus de leur fonction, à cause de leurs négligences dans la lutte contre la production d’alcool frelaté dans leur secteur de service.
Fateh Singh Patil, un autre responsable policier a indiqué que la police a maintenant pour principale mission d’ "assurer que tout alcool fait maison" soit banni de la zone. "Aucune nouvelle vie ne doit être perdue en raison de ce cancer sociale", a-t-il ajouté. En effet, ces boissons alcoolisées dangereuses sont consommées dans toute l’Inde et parfois vendues moins d’un euro la bouteille de 25cl.
En 2011, près de 170 personnes avaient déjà trouvé la mort dans l’Etat du Bengale occidental après avoir consommé de l’alcool frelaté.