Les combattants du groupe terroriste ont tué plus de 17 personnes, dont des membres des forces de sécurité syriennes et des civils partisans du gouvernement syrien.
C’est à l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) que l’on doit l’information rendue publique hier. Dans la ville de Palmyre qu’ils ont conquise, les dhihadistes du groupe Etat islamique ont exécuté 17 personnes, dont des civils partisans du président syrien Bachar al-Assad et des membres des forces de sécurité.
Certaines des victimes ont été décapitées. Selon toujours l’OSDH, le groupe islamiste a tué au total 49 personnes dans le secteur de la ville lors de son avance vers la cité antique, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Les civils travaillaient pour le conseil administratif local, et parmi les combattants exécutés se trouvaient au moins un soldat et des membres d’une milice pro-gouvernementale, les Forces de défense nationale. Un militant originaire de Palmyre a affirmé que les djihadistes obligeaient les habitants de cette ville du centre de la Syrie à rester chez eux.
"L’Etat islamique foille les maisons" à la recherche de personnes loyales au régime de Bachar al-Assad et empêche les habitants de sortir, selon le militant qui se fait appeler Mohammad Hassan al-Homsi. Ce dernier a dit avoir parlé à des proches à Palmyre qui lui ont raconté qu’ils voulaient fuir la ville, mais qu’ils avaient peur, surtout après avoir entendu parler des exécutions. L’électricité y est toujours coupée, selon lui.
Selon l’OSDH, au moins 460 personnes ont été tuées dans la bataille de Palmyre, lancée le 13 mai par le groupe Etat islamique. Parmi les victimes, au moins 49 ont été exécutées par le groupe djihadiste, dont neuf enfants.
En s’emparant de Palmyre, cité antique vieille de plus de 2 000 ans et véritable carrefour routier qui ouvre sur le grand désert syrien frontalier de l’Irak, le groupe Etat islamique se rend désormais maître de la moitié du territoire de Syrie et menace Homs, la troisième ville du pays en guerre.