Hier, les forces irakiennes ont tenté d’encercler la ville de Tikrīt, berceau du dictateur Saddam Hussein. Il s’agit de la deuxième ville la plus importante conquise par les djihadistes en Irak, après Mossoul.
Les forces irakiennes ont commencé par couper les lignes d’approvisionnement de l’organisation Etat islamique avant de lancer l’assaut, raconte Le Monde ce matin. Appuyées par les miliciens chiites et des tribus sunnites, elles étaient à plus d’une vingtaine de kilomètres de Tikrit, dans la province de Salaheddine.
Depuis le début de l’opération lundi, il n’"y a pas eu de confrontation directe" entre les deux camps. Mais la progression des forces irakiennes est semble-t-il ralentie par les tireurs embusqués et les pièges de combattants de l’organisation Etat islamique.
"Le but est d’encercler les combattants puis de lancer l’assaut", a expliqué un officier qui reconnaît que la tâche est compliquée par le fait que l’organisation terroriste "utilise des techniques de guérilla urbaine", notamment en postant "des tireurs embusqués".
Trente mille hommes mobilisés
L’Irak a mobilisé 30 000 hommes et l’aviation pour cette offensive présentée comme "la plus massive" lancée depuis la conquête par l’organisation Etat islamique en juin 2014 de vastes parties du territoire irakien.
Le groupe djihadiste qui défend Tikrīt depuis neuf mois a annoncé qu’un de ses kamikazes, de nationalité américaine, avait perpétré mardi un attentat avec un "camion rempli d’explosifs" contre des soldats près de Samarra, l’autre grande cité de la province de Salaheddine.
De l’armement turc attendu en Irak
Dans l’offensive actuelle, la coalition internationale conduite par les États-Unis n’est pas encore intervenue pour appuyer l’armée irakienne, mais a poursuivi ses frappes quotidiennes en Irak et en Syrie.
De son côté, la Turquie, dont le ministre de la Défense était attendu hier à Bagdad, a envoyé deux avions-cargos chargés de matériel militaire à l’Irak, alors que l’Australie et la Nouvelle-Zélande vont dépêcher des soldats pour une mission de formation.