La Turquie et les Etats-Unis projettent commencer début mars le programme de formation et d’équipement des rebelles syriens modérés. Les deux pays ont signé, hier, un accord dans ce sens.
C’est le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu qui a rendu publique l’information relayée par Le Figaro aujourd’hui. Ankara et Washington ont signé un accord hier pour entraîner et équiper les rebelles qui luttent contre le président syrien Bachar al Assad.
L’organisation Etat islamique est aussi visée. Les Etats-Unis pourraient fournir une formation et du matériel aux rebelles syriens pour qu’ils guident depuis le sol les raids aériens de la coalition dirigée par Washington, a indiqué de son côté le Pentagone.
Dans un premier temps, l’entraînement devrait se concentrer sur les fondamentaux de la lutte armée et ne comprendra pas l’apprentissage de cette tâche très ardue qui consiste à communiquer aux avions la localisation de cibles, selon le contre-amiral John Kirby, porte-parole du ministère américain de la guerre.
Mais "je ne peux exclure qu’à un moment donné nous estimions bénéfique que les rebelles aient la capacité d’aider à repérer les cibles sur le terrain", a-t-il indiqué. "Ceci dit, je tiens vraiment à ce que vous n’ayez pas l’impression que nous allons former des contrôleurs aériens avancés syriens, car ça n’est pas le cas", a encore dit le contre-amiral Kirby.
Environ 1 000 soldats américains doivent être déployés en Turquie, en Arabie saoudite et au Qatar pour former les rebelles syriens "modérés" et les renvoyer en Syrie pour qu’ils luttent contre l’organisation Etat islamique.
L’entraînement doit commencer à la mi-mars et environ 100 formateurs américains sont déjà arrivés dans la région. Des responsables américains ont confié que le Pentagone allait fournir aux rebelles des pickups, fusils-mitrailleurs, des munitions et des systèmes de communication radio.