Les homonymes du dictateur Kim Jong-Un sont priés de changer de nom en Corée du Nord. Il veut être le seul Jong-Un.
En Corée du Nord, les homonymes Kim Jong-Un ont du souci à se faire, commente le site metronews.fr aujourd’hui. Le dirigeant nord-coréen avait, quelques mois avant sa prise de fonction, expressément demandé à quiconque portant son nom de bien vouloir trouver un autre.
"Tous les organes du parti et les services de la sécurité publique doivent recenser les habitants nommés Kim Jong-Un et les convaincre de changer volontairement de nom", indique ce document cité par la chaîne sud-coréenne KBS TV hier.
La disposition est applicable rétroactivement aux documents d’identité et diplômes qui doivent être modifiés. Les certificats de naissance portant le nom Kim Jong-Un sont invalides. "Les autorités doivent s’assurer que nul ne se plaint inutilement ou répande des rumeurs ce sujet", est-il ordonné.
L’authenticité de cette mesure ne pouvait être immédiatement vérifiée. Le ministère sud-coréen de l’Unification en charge des affaires nord-coréennes s’est d’ailleurs refusé à tout commentaire. Aussi invraisemblable soit-elle, un tel ordre est tout à fait possible dans le pays le plus fermé du monde.
Les autorités nord-coréennes avaient déjà interdit le port du nom de Kim Il-Sung, fondateur du régime et grand-père de l’actuel dictateur, Kim Jong-Un, et de celui de son fils Kim Jong-Il.
Park Jin-Hee, une Nord-Coréenne qui a trouvé refuge en Corée du Sud et travaillant pour KBS, s’est dite certaine que personne au Nord ne porte aujourd’hui le nom des trois dirigeants, objets d’un culte de la personnalité organisé par la propagande officielle.
A part eux, "personne au Nord ne s’appelle Kim Il-Sung et Kim Jong-Il, et il ne fait aucun doute que la même chose vaut pour Jong-Un", a-t-elle déclaré.