Deux explosions ont eu lieu au Centre culturel français de Gaza. L’incendie a été déclaré dans la nuit du mardi à mercredi.
Comme l’ont annoncé des responsables palestiniens, des locaux techniques de l’Institut français de Gaza ont été frappés par deux explosions. Le Figaro a en outre précisé que le centre n’est pas géré par des ressortissants français. Les locaux étaient ainsi vides lors de l’incendie à l’occasion de l’Aïd Al-Adha, l’une des grandes fêtes musulmanes. "Seul notre vigile était dans l’enceinte du centre, mais il n’a pas été touché", confie une source française.
L’AFP a pu contacter par téléphone quelques riverains témoins de l’explosion. "Il était environ 23h20 lorsqu’une première explosion a retenti", déclare l’un d’eux avant d’ajouter : "Je me suis immédiatement précipité à la fenêtre et j’ai vu des flammes s’élever dans le ciel, au-dessus de l’entrepôt où se situent le générateur et le dépôt d’essence", Cet habitant de Gaza a également expliqué que la deuxième déflagration s’est produite "un peu plus d’une minute plus tard" précisant que l’incendie ne s’est pas propagé au bâtiment principal, "qui semble à peu près intact malgré l’intensité des flammes". Par ailleurs, le feu continuait à se propager à l’aube.
Le porte-parole du ministère de ministre de l’Intérieur de Gaza, Iyad al Bozum, a indiqué que le feu s’était déclenché au centre culturel à cause "de jerricanes d’essence défectueux et une enquête est en cours". Selon une source diplomatique française, il s’agirait "vraisemblablement d’explosions d’origine criminelle". Néanmoins, les autorités palestiniennes soulignent qu’aucune menace spécifique contre le centre n’avait été récemment répertoriée.
Dans tous les cas, les missions diplomatiques et bâtiments officiels français ont été placés en alerte spéciale depuis qu’ont débuté les enlèvements et exécutions d’étrangers par les jihadistes de l’Etat islamique et leurs alliés, dont le Français Hervé Gourdel en Algérie.